Selon des informations recueillies par le quotidien Les Echos, la baisse du trafic TGV (en nombre de passagers/kilomètres) aurait atteint 0,3% en 2013 et pourrait se poursuivre au même rythme en 2014. Du coup, la marge opérationnelle de l’activité-phare de la SNCF (12,8% en 2012) poursuivrait sa contraction en 2013 et pourrait même descendre sous la barre des 10% en 2014.
Cette évolution négative s’explique par la crise économique, l’accroissement du prix des péages ferroviaires, le coût des billets de « dernière minute » (qui ont du mal à résister à la concurrence du low-cost aérien). Quant aux billets à prix réduits, ils subissent la concurrence de l’autocar et, surtout, du co-voiturage. Enfin, le TGV perd de son attrait du fait de sa baisse de performance en rapidité sur certaines lignes (manque d’entretien et multiplication des travaux sur les tronçons à vitesse classique).
La diminution de ses marges sur la grande vitesse, qui permettaient jusque-là une péréquation vers les lignes non rentables, pourrait inciter la SNCF à ralentir ses investissements pourtant annoncés sur les lignes secondaires et péri-urbaines.