La grève conduite jeudi 13 juin par les syndicats de cheminots pour protester contre la réforme ferroviaire a été suivie, selon la SNCF, à 33,2% pour l’ensemble des personnels mais à plus de 68% en ce qui concerne les agents de conduite et plus de 70% pour les contrôleurs. 4 trains sur 10 ont circulé en moyenne avec des perturbations moindres sur les TGV Atlantique (1/2) et Est (2/3).
L’activité fret a également été touchée : près d’une centaine de trains de fret ont été annulés le 12 juin et on estime à 1,1 million d’euros les pertes subies par les nouveaux entrants membres de l’Association française du rail (AFRA). Dans le dunkerkois, par exemple, le trafic fret s’est trouvé immobilisé à 80%. La loi de 2007 instaurant le service garanti dans les services publics de transport terrestre, comportant notamment l’obligation d’une déclaration d’arrêt de travail 48 heures à l’avance et l’optimisation par l’entreprise de transport des moyens à sa disposition ne concerne que le transport de personnes et pas celui des marchandises. Depuis plusieurs années, l’AFRA demande que le fret bénéficie également d’un service minimum, notamment pour les flux internationaux qui circulent sur les grands axes. On se souvient que le groupe Volkswagen avait dû renoncer au transport ferroviaire de ses pièces détachées entre l’Espagne et l’Allemagne suite aux grèves des cheminots de la SNCF en 2010.