Le groupe Eurotunnel, concessionnaire de l’infrastructure du tunnel sous la Manche, a affiché une croissance à deux chiffres du fret ferroviaire transmanche au troisième trimestre. Il n’en a pas moins présenté le 31 octobre une liste « cinq verrous principaux » qui empêchent les entreprises ferroviaires de lancer de nouveaux trafics transmanche.
Ces cinq verrous sont :
· Des différences de dimension des trains : la longueur de trains est limitée 400 mètres en Espagne, à 550 m en Italie et 600 m en Allemagne alors qu’elle est de 750 mètres en France ou au Royaume-Uni. C’est une limite à la capacité d’emport des trains (-25%, par exemple, entre l’Italie et le Royaume-Uni).
· Des différences de gabarit : le gabarit du réseau anglais est plus étroit, imposant l’utilisation de wagons surbaissés, plus chers, avec une capacité réduite. Ainsi le coût de transport est renchéri de 300€ par train et les revenus réduits de 20% par train.
· La généralisation en Europe continentale de l’utilisation de caisses mobiles « longues » de 13,6 mètres moins logeables sur les wagons dits multi-fret.
· La non-électrification de la ligne traversant le Kent.
· L’absence de corridor reliant Manchester à Birmingham
Eurotunnel en appelle donc aux Etats pour prendre les dispositions nécessaires permettant à tous les intervenants de la chaine de mettre de plus de marchandises sur les rails au service d’un transport transmanche propre et fiable ».