Venu au Parlement européen le 3 septembre présenter aux parlementaires européens et à la presse européenne le rapport sur la concurrence 2014 de la DB, Rüdiger Grube, président de Deutsche Bahn AG a souhaité une accélération de l’harmonisation ferroviaire européenne. Une façon de pousser les gouvernements de l’UE à adopter rapidement le volet technique du 4ème paquet ferroviaire actuellement en discussion.
Selon lui, une insuffisante standardisation des procédures, des normes et des matériels coûte chaque année 500 millions d’€ à la DB. Soulignant que la dérégulation a beaucoup bénéficié aux secteurs routier et aérien, Rüdiger Grube se demande « comment le secteur ferroviaire peut résister à la concurrence inter-modale alors que les délais de certification des trains sont particulièrement longs, que cette certification doit être obtenue pour chaque train construit et pour chaque pays européen dans lequel ce train circule. Il faut jusqu’à 48 mois pour obtenir en Allemagne la certification d’un ICE ! ». Par ailleurs, le président de DB AG estime que tant que « les investisseurs ne sont pas garantis d’un retour sur investissement suffisant dans les infrastructures ferroviaires, le gestionnaire d’infrastructure ne réussira pas à attirer les investisseurs privés dans un secteur qui comporte de nombreuses infrastructures plus que centenaires ». Parmi les solutions envisagées, Rüdiger Grube a proposé de verser au gouvernement fédéral la totalité des profits des entreprises de l’infrastructure de la Deutsch Bahn (réseau, gares, énergies). En retour, il attend de l’Etat le reversement de la totalité de ces profits pour l’amélioration du réseau ferroviaire allemand.