Malgré les inquiétudes exprimées par plusieurs organisations de transport, la suspension de l’écotaxe ne devrait pas avoir trop de conséquences, en 2014, sur le budget de l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF). Selon un communiqué de l’agence rendu public le 6 février, « le budget 2014 devrait permettre un total de dépenses (crédits de paiement) de 1.814 millions d’€ (quasiment identique au 1,9 milliard de 2013), ce qui permettra donc d’assurer une continuité des paiements dans tous les modes de transport ».
Ces financements, poursuit l’AFITF, seront affectés « prioritairement sur les postes consacrés aux réseaux existants (régénération, sécurité…) mais aussi sur les postes correspondant au développement (LGV en cours, contrats de projet, appels à projets…) ». Par ailleurs, « les engagements les plus récents seront respectés : ainsi, l’annuité du financement du renouvellement du matériel roulant des trains d’équilibre du territoire (100 M€) sera honorée normalement en 2014 ». Le ferroviaire se trouve donc relativement épargné puisque les contributions à la construction des 4 nouvelles TGV ainsi que la première tranche des 510 millions de la première phase du renouvellement des TET seront versées.
Interrogé par le quotidien Les Echos, Philippe Duron, président de l’ATIFT, souligne : «c’est un budget sincère compte tenu de la situation. Nous ne pouvions pas faire comme si l’écotaxe n’était pas suspendue. » De fait, les 450 millions d’euros qui devaient être déboursés dans le cadre de l’appel à projets pour le développement des transports en commun par les collectivités locales ne seront pas versés en 2014.
L’Ecotaxe aurait dû rapporter à l’AFITF en 2014 de 760 à 800 millions d’€. Mais le redéploiement de certains crédits du ministère des transports a permis de faire passer la contribution de l’Etat de 354 à 656 millions d’€, soit une augmentation de 322 millions.