Dans un rapport publié récemment, la Cour européenne des comptes pointe la mauvaise utilisation des fonds structurels communautaires – FEDER et Fonds de cohésion – destinés à améliorer les infrastructures portuaires de l’Union européenne au cours de la décennie 2000.
Portant sur 27 projets situés dans les quatre pays – l’Espagne, le Grèce, l’Italie et la France – qui ont absorbé l’essentiel de ces crédits, l’étude de la Cour démontre en effet que 11 d’entre eux seulement ont répondu efficacement aux objectifs qui leur avaient été fixés initialement.
C’est le cas notamment en France des investissements réalisés au port du Havre dans le cadre du projet Port 2000 d’une part et sur la plateforme portuaire de Rouen d’autre part, qui ont permis un quasi doublement du trafic sur la Basse-Seine entre 1999 et 2010. En revanche, le rapport regrette que l’amélioration de la nouvelle liaison ferroviaire au départ du port du Havre ne se soit pas traduite par une augmentation significative du trafic ferroviaire. En cause, les ports « pâtissent de liaisons avec l’arrière-pays inefficaces. On y retrouve Port 2000, aux côtés de Bari, Brindisi, Langosteira et Ferrol. »
Conséquence : ces installations portuaires « nécessiteront probablement d’importants investissements supplémentaires pour être pleinement opérationnels », écrit l’institution.