Le transport ferroviaire français de marchandises a commencé à décrocher dans les années 1980 pour s’effondrer cinq ans avant l’ouverture à la concurrence. La France reste bien le troisième marché européen de fret ferroviaire mais se situe aujourd’hui très loin derrière l’Allemagne (3 fois plus de trafic en train.km). Elle a décroché des pays européens dans lesquels la part du rail dans le transport de marchandises est à un niveau élevé (Suisse, Suède…) comme de ceux dans lesquels cette part enregistre les plus fortes progressions (Pays-Bas, Allemagne, Suède, Royaume-Uni…).
Dans un contexte de légère baisse de la production globale des services de transport, le fret ferroviaire français connaît une contraction de son activité. Elle est supérieure à celle du fret routier. Le repli du trafic intérieur est insuffisamment compensé par la bonne tenue des échanges internationaux. Le déclin des activités fret de l’opérateur historique se poursuit en 2013.
Avec près d’un tiers de part de marché et une progression de 16,2 % du trafic en 2013, les nouveaux entrants sont plus que jamais la clé de la redynamisation du fret ferroviaire en France. La montée en puissance des nouveaux entrants — beaucoup plus rapide qu’en Allemagne — a limité le déclin du transport ferroviaire de marchandises. L’effondrement de l’activité date d’avant l’ouverture à la concurrence en 2006.
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