S’exprimant le 12 décembre dernier à l’issue de la troisième conférence pour la relance du fret ferroviaire, le secrétaire d’Etat en charge des Transports, Alain Vidalies, a souhaité que les régions participent au financement des lignes locales de fret ferroviaire. 1 250 kilomètres de voies (plus du tiers du total) sont inutilisés et présentent, selon Alain Vidalies, « un risque de fermeture dans les 3 à 5 ans, faute de réhabilitation ».
Le secrétaire d’Etat n’entend écarter aucune solution pour faire diminuer le coût prohibitif actuel de réhabilitation par RFF (300 000 € du kilomètre) en signalant l’expérimentation « de nouvelles méthodes qui sont en deçà des normes mais à objectif de sécurité maintenue ». Il a également évoqué une délégation accrue du réseau capillaire à des opérateurs ferroviaire de proximité (OFP) et la possibilité de changer « la nature de ces lignes en fonction de ce que voudront les régions (…) dans le cadre de leur compétence économique ».
Rappelons que la réforme ferroviaire prévoit la possibilité pour les collectivités territoriales de concéder l’entretien et l’exploitation des lignes locales à des opérateurs alternatifs. Par ailleurs, Alain Vidalies a salué l’annonce de la création, par Réseau ferré de France (RFF), d’un observatoire de la qualité des circulations fret. Grâce à la mise en place d’indicateurs, ce dispositif va, selon lui, permettre « l’amélioration continue de la performance du fret ferroviaire afin de le rendre à nouveau attractif au regard des autres modes de transports de marchandises ». L’Association française du rail (AFRA) réclame depuis 2009 la mise en place d’indicateurs de qualité afin d’évaluer chaque année l’amélioration de l’offre de service du gestionnaire d’infrastructure. Elle regrette que les indicateurs retenus n’aient pas été le fruit d’une concertation entre les parties.