Bien que le fret ferroviaire intérieur ait enregistré en 2014 un léger redressement de 0,6% (en tonne.km), ce frémissement reste toutefois fragilisé par le coût et la mauvaise qualité de l’infrastructure. Les organisations professionnelles et leurs entreprises adhérentes sont décidées à jouer pleinement leur partition dans la relance de ce mode de transport. Elles sont convaincues du rôle du fret ferroviaire dans la valorisation des territoires, la compétitivité des secteurs industriels et agricoles et la réduction des nuisances liées au transport. Mais face à ces enjeux, elles ne sont pas moins inquiètes de la politique menée par les pouvoirs publics et le gestionnaire d’infrastructure.
Alors qu’en 2016 les péages fret ont augmenté de 6,27%, la qualité de service sur le réseau se dégrade. Les entreprises membres de l’AFRA constatent pour la même année un doublement du taux de sillons précaires. En 2017, SNCF Réseau propose une hausse de 2,4% des sillons sans garantie d’amélioration de la qualité.
Dans ce contexte, la situation exige la signature du contrat de performance entre l’Etat et le gestionnaire d’infrastructure et le rapprochement du prix moyen des sillons fret de 4,8€ du train kilomètre avec le prix moyen européen de 2,8€. Sans le maintien de la compensation financière de l’Etat, les entreprises ferroviaires en France se retrouveraient hors marché par rapport à la concurrence intermodale.
Les organisations professionnelles considèrent que le pilotage « à vue » actuel n’est pas soutenable pour l’économie du fret ferroviaire. Elles demandent donc le gel des redevances sur la base des tarifs de 2016 tant que n’est pas définie une trajectoire de nature à apporter une visibilité financière et commerciale aux acteurs ferroviaires, afin de sécuriser leurs investissements et leurs développements.
Cette trajectoire repose sur les trois piliers suivants:
1/ la présentation d’une analyse transparente, détaillée et argumentée des coûts d’infrastructure pour le fret ferroviaire, assortie d’un rapprochement du coût sillon de la moyenne européenne (2,8€ par train.kilomètre) ;
2/ la mise en place d’indicateurs de qualité des sillons permettant de corréler le prix des sillons à la qualité du service d’infrastructure ;
3/ la prise en compte pour le gestionnaire d’infrastructure des nombreux leviers de productivité recensés notamment par la Cour des Comptes ou le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).
Les organisations professionnelles de la filière attendent de l’État qu’il prenne ses responsabilités de « stratège » et d’autorité de tutelle et qu’il invite le gestionnaire d’infrastructure à atteindre ses objectifs de qualité de service et de maitrise des coûts qui lui ont été assignés par la loi du 4 août 2014 portant réforme du système ferroviaire.
Les contacts :
> AFRA : Jacques Malecot-Délégue général
06 27 22 83 44
> AUTF : Christian Rose-Délégué général
06 29 56 48 03
> GNTC : Jean-Yves Plisson-Délégué général
06 64 00 60 34
> TLF : Jérôme Doui-Délégué général
aux pôles Multimodal, Suplly Chain et Développement durable.
06 76 60 06 61
> Objectif OFP : André Thinière-Délégué général
06 82 83 76 50