Les Opérateurs de Transport Combiné, T3M (filiale du Groupe Open Modal, société routière de transport de marchandises opérateur ferroviaire d’origine routière) et GreenModal Transport (filiale de CMA CGM, un leader mondial du transport maritime), ont décidé d’unir leurs forces pour lancer une nouvelle liaison ferroviaire entre les terminaux de Ports de Lille et Marseille Le Canet. Depuis le 12 décembre dernier, ce nouveau service assure une navette quotidienne au départ de Lille, du lundi au vendredi. Il permet aux clients de parcourir en saut de nuit les 1110 kilomètres de liaison ferroviaire, proposant ainsi une livraison J+1 le matin jusqu’au terminal maritime MedEurope à Marseille. «Les marchandises transportées pourront ainsi être chargées dans les meilleurs délais à bord des navires au départ de Marseille. Cette desserte reliera également Marseille aux ports de Lille, grâce à un départ quotidien proposé dans l’après-midi, en respectant les ‘closing ’ maritimes grâce à une solution de brouettage rapide», expliquent les deux opérateurs dans un communiqué.
Avec le réseau T3M, près de 600 camions circulent en moins sur les routes chaque nuit.
Le transport ferroviaire est aujourd’hui une alternative performante au transport routier de marchandises en longue distance, proposant une offre en volume plus importante et de rallier des distances plus longues dans des délais performants. Aujourd’hui, la société T3M (40 millions € de chiffre d’affaires en 20150, créée en 2000 par Jean Claude Brunier, est présente sur 9 terminaux en France et 1 en Italie (Lille, Avignon, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Paris (Bonneuil et Valenton), Nancy et Milan).
Pour aider le report modal, l’État a d’ailleurs prévu, via le Fonds de financement de la transition énergétique, une enveloppe de 30 millions d’euros en guise de soutien au transport combiné sur la période 2015-2017. L’Etat a également réitéré sa volonté d’améliorer la performance dans l’intermodalité en prolongeant l’aide à la pince pour le transport combiné avec le versement d’une aide supplémentaire de 10 millions d’euros en 2018. Plus respectueux de l’environnement, ce mode de transport permet, à distance et poids transporté équivalents (850 kilomètres et 30 tonnes), de ne rejeter que 0,15 tonne de CO2 dans l’atmosphère, contre 1 tonne pour un camion.