Pour la cinquième année consécutive, le groupe ferroviaire public italien Ferrovie dello Stato Italiane (FSI) a accru sa profitabilité. En 2012, son bénéfice est en nette hausse puisqu’il atteint 380 millions d’euros contre 285 millions en 2011, le chiffre d’affaires progressant de 2% à 6,9 milliards d’€.
Après la bouffée d’oxygène apportée, au début des années 2000, par la suppression du statut de fonctionnaire des cheminots, ce redressement est le résultat de plusieurs années de rationalisation. Et il profite aux voyageurs puisque le prix minimum d’un billet Rome-Milan (585 km) est de 29 € alors que celui d’un Paris-Lyon (466 km) est de 92 €, soit trois fois plus ! Selon FSI , « le groupe est parvenu à réduire considérablement ses coûts, notamment en abandonnant l’exploitation de certaines connexions internationales non rentables et non subventionnées ainsi qu’en réduisant ses effectifs de près de 30%« . De l’aveu même de FSI, « cette restructuration a été stimulée par la demande d’une clientèle toujours plus exigeante. L’arrivée de la concurrence nous a aiguillonnés et encouragés à élever notre niveau d’efficacité « . NTV a, de fait, débuté l’exploitation de son train à grande vitesse Italo au printemps 2012. Le nouvel entrant a d’ailleurs jugée agressive cette stratégie commerciale et industrielle de l’opérateur historique que NTV n’a pas hésité à accuser de « dumping ». Une accusation que FSI rejette: « comment peut-on nous accuser de dumping alors que l’on gagne de l’argent ! ». Chez Ferrovie dello Stato Italiane, on croit fermement aux vertus de la concurrence et l’on déplore la fermeture du marché français. Le groupe public italien attend d’ailleurs toujours l’homologation de son matériel pour exploiter la ligne internationale Milan-Paris…