Ana Pastor, ministre espagnole de l’équipement, a annoncé le 3 décembre que les opérateurs privés pourront concurrencer l’entreprise publique espagnole RENFE sur les lignes à grande vitesse « dès le premier semestre de 2014 ».
La ministre justifie cette décision par la nécessité d’augmenter l’offre de services ferroviaires, d’exercer une pression à la baisse sur les tarifs et d’optimiser l’utilisation des infrastructures, autant de facteurs qui, selon elle, « mettront en capacité RENFE de se positionner comme un opérateur ferroviaire international ».
Cette mise en concurrence sur les trains à grande vitesse AVE constitue la deuxième phase de la libéralisation du transport ferroviaire de voyageurs qui avait débuté en juillet 2013 avec l’ouverture à la concurrence sur les voies de chemin de fer à vocation touristique. La troisième et dernière phase de cette libéralisation – dont la date n’est pas précisée – consistera en l’ouverture totale de toutes les lignes aux opérateurs privés. La sélection des nouveaux entrants sur le marché se fera par appel d’offre et nécessitera l’obtention d’un certificat de sécurité auprès de l’Etat espagnol. La mise en place d’une nouvelle stratégie commerciale a permis au groupe Renfe d’augmenter cette année de 22% le nombre de voyageurs sur les AVE et d’accroître de 8% le coefficient de remplissage des trains.