Dans un communiqué publié le 13 juin (voir onglet « communiqués »), l’Association française du rail (AFRA) dénonce, à propos du mouvement social lancé le 11 juin par certains syndicats de la SNCF, une « grève pour rien ». Avec cette réforme, explique le communiqué, « l’opérateur historique se trouve considérablement renforcé. Le système ferroviaire revient à son organisation d’avant 1997. Le gestionnaire d’infrastructure RFF, fort de ses 50 000 nouveaux salariés appartenant à la SNCF, est de nouveau placé sous la responsabilité de l’opérateur historique ». Des évolutions qui étaient toutes réclamées par les syndicats de cheminots.
L’AFRA, qui regroupe les nouveaux opérateurs de fret ferroviaire, « en appelle à la responsabilité des organisations syndicales et des personnels pour préserver l’acheminement du fret par le ferroviaire [dont] la part dans le transport de marchandises a progressé entre 2010 et 2012 d’un point pour atteindre 10,4%[avec] l’arrivée des nouveaux entrants ». Et de rappeler que « les grèves récurrentes de l’année 2010 avaient entraîné un blocage des circulations et fait perdre au secteur ferroviaire plusieurs points de croissance (…). Plusieurs grands donneurs d’ordre comme les groupes automobiles allemands ont retiré du rail le marché du transport de pièces détachées pour le transférer vers la route ».