Le Ministre des transports vient d’annoncer le rapprochement du gestionnaire d’infrastructure et de la SNCF. Il prévoit en particulier la mise en commun des compétences actuelles de RFF et de la SNCF concernant la gestion du réseau ferroviaire. Cette démarche était réclamée depuis 2009 par tous les nouveaux entrants afin d’améliorer la qualité du service rendu aux opérateurs ferroviaires. L’AFRA prend acte de cette décision et rappelle qu’il incombe à l’ARAF de garantir l’indépendance des fonctions essentielles du gestionnaire d’infrastructure afin de permettre l’accès au réseau de toutes les entreprises ferroviaires.
L’Association française du rail réaffirme également l’idée qu’il n’y aura pas d’ambition pour le ferroviaire français sans véritable ouverture à la concurrence.
La dynamique concurrentielle qui a animé le transport du fret au cours des deux dernières années commence en effet à montrer ses bienfaits pour l’économie générale du pays. Il se dessine un retour progressif des chargeurs vers le transport ferroviaire. VFLI, la filiale concurrentielle de droit privé de la SNCF spécialisée dans le transport de marchandises a enregistré en 2011 un premier résultat positif qui devrait se confirmer en 2012. De même, pour la première fois depuis sa création, Euro Cargo Rail enregistrera des bénéfices pour l’année en cours.
Au regard de ces résultats, le problème de la compétitivité du fret ferroviaire, face au transport routier, est au cœur des préoccupations. Le fer ne pourra constituer durablement une alternative à la route que si les nouveaux entrants sont traités de manière équitable par rapport à l’opérateur historique et que si l’organisation du travail s’adapte aux exigences nouvelles du marché.
Entre la SNCF et la concurrence routière des pays à bas coûts de main d’œuvre, un équilibre est à trouver au sein des entreprises ferroviaires. Il ne peut résulter que de la poursuite des négociations entre les partenaires sociaux qui sont engagées depuis 2006. Ne disposant ni des effets d’échelle ni du poids de l’opérateur historique, les nouveaux entrants doivent bénéficier d’une réelle souplesse dans l’organisation de leur travail.
Compte tenu de son niveau d’endettement excessif, le système ferroviaire français est à réformer en profondeur. Il est temps de passer rapidement aux actes et de lancer, à l’exemple d’autres pays européens, les expérimentations susceptibles de conduire à l’ouverture complète du transport ferroviaire voyageurs sur le territoire national.
A cette fin, les membres de l’Association française du rail, doivent impérativement être associés à l’ensemble des travaux afin d’atteindre cet objectif au même titre que l’opérateur historique.
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L’Association Française du Rail (AFRA)
L’Association Française du Rail, créée en mars 2009, regroupe tous les acteurs qui considèrent que le secteur économique du rail français fret et voyageurs ne trouvera son plein développement que dans un cadre concurrentiel ouvert et régulé.
L’AFRA compte aujourd’hui parmi ses membres les entreprises ferroviaires suivantes :
Veolia Transdev, CFTA Voyageurs et Trenitalia, actives dans le transport de voyageurs ; Euro Cargo Rail (une filiale de DB Schenker Rail), Europorte (groupe Eurotunnel), Trenitalia, Colas Rail, T3M spécialisées dans le fret ferroviaire et le transport combiné ; Vossloh, constructeur de matériel ferroviaire.
Contact : Jacques MALECOT, Délégué Général Tél. +(33)1 75 44 87 59 ; +(33)6 27 22 83 44
www.assorail.fr