A l’occasion du bilan de sa mandature à la présidence de l’AFRA qui s’est achevé le 1er avril dernier, Alain Thauvette, président directeur général de DB Schenker Euro Cargo Rail, a présenté les conditions qui permettront de préserver la compétitivité du fret ferroviaire face au transport routier au cours des années à venir. Pour les membres de l’AFRA, elles s’organisent autour de cinq idées force :
– la qualité d’accès aux sillons. Face à une qualité de service dégradée, il appartient au régulateur de veiller à la maitrise et à la transparence des coûts d’entretien et de rénovation de l’infrastructure qui ont une conséquence directe sur le montant de la tarification et des prestations de service sur le réseau ;
– le coût des sillons. Les entreprises ferroviaires, déjà fortement pénalisées par rapport au concurrent routier, craignent une hausse de tarification. Et demandent que le dispositif de compensation financier de l’Etat soit maintenu à court terme tant que l’amélioration de la qualité des sillons ne soit effective. L’AFRA demande également depuis 2009 que SNCF Réseau fournisse des engagements tarifaires pluriannuels afin de garantir une stabilité des prix aux chargeurs sur une période de trois ans – un objectif aujourd’hui perdu de vue par le gestionnaire d’infrastructure ;
– la signature d’une convention collective nationale favorable au fret ferroviaire. Sans remettre en cause la sécurité du transport ferroviaire, les membres de l’association française du rail juge nécessaire d’élaborer un cadre social préservant la flexibilité de l’offre de service proposée aux chargeurs ;
– la protection du patrimoine ferroviaire. Le futur périmètre foncier et immobilier de SNCF Réseau désormais sous la responsabilité de SNCF ne doit en rien constituer un obstacle à l’accès des opérateurs alternatifs au réseau. Les membres de l’AFRA interpellent régulièrement le régulateur sur leurs difficultés d’accès au réseau et aux infrastructures de service ;
– la réhabilitation du réseau capillaire. L’existence d’un réseau capillaire de qualité constitue un réel atout en faveur du développement du fret ferroviaire et de l’attractivité des territoires ;
Conscientes de tous ces enjeux, l’AFRA considère que les parties prenantes doivent s’entendre pour préserver l’avenir du fret ferroviaire. Quant aux politiques publiques, elles doivent impérativement créer les conditions d’un rééquilibrage entre le rail et la route.
L’AFRA, un acteur engagé dans le report modal et partenaire du programme CEE Remove
Pourquoi encourager le report modal ? Le secteur des transports est le deuxième secteur le plus consommateur d’énergie en France avec 517 TWh consommés en 2022. En termes d'émissions de gaz à effet de serre (GES), les transports constituent le premier secteur émetteur...