Nouvellement élue présidente du Groupement national du transport combiné (GNTC) en remplacement de Gérard Perrin, Delphine André appelle le gouvernement à clarifier ses positions en matière de soutien public au secteur. Celle qui est par ailleurs présidente du groupe Charles André (dont la filiale Novatrans est le leader du transport combiné) a souligné, à l’occasion de l’assemblée générale du GNTC, que « l’aide au coup de pince » a subi une baisse – appliquée rétroactivement – de 30% en 2013, passant de 18 à 12 euros. Un « manque à recevoir » de 12 millions (dont 7,5 pour le ferroviaire) qui représente 7 à 10% du chiffre d’affaires du secteur.
Un protocole d’accord entre le GNTC et la direction générale des infrastructures de transports et de la mer (DGITM) a été établi pour les années 2015 à 2017 qui prévoit un versement annuel de 19 millions d’euros au secteur (contre 30 millions en 2012). Un dispositif provisoire qui permettrait de trouver des financements régionaux. Mais Delphine André s’alarme également de la prochaine suppression du soutien financier aux sillons versé par l’Etat à Réseau ferré de France (RFF) ainsi que de la perspective de voir alignés les accords d’entreprise du secteur ferroviaire sur le régime des cheminots (soit un surcoût de 40% des charges de personnels). En dépit de ces menaces, le transport combiné ferroviaire a bien progressé ces dernières années, enregistrant même, au premier semestre 2014, une augmentation de 21% en termes de trains/kilomètres.