La Fédération nationale des associations des usagers des transports (FNAUT) conteste fermement que les réalités économiques conduisent à passer du rail à la route. C’était la conclusion d’un rapport de la Cour des comptes datant de 2009 et récemment repris par la direction du Trésor.
Idée force du rapport: il faut transférer massivement sur route les services ferroviaires TER peu utilisés afin de limiter les dépenses des régions et fermer 7.800 km de lignes régionales. De surcroît, la Cour affirmait que des transferts sur route sont justifiés d’un point de vue écologique. Se référant à une étude comparative, la FNAUT note que « l’autocar attire en moyenne deux fois moins de voyageurs que l’autorail et n’est utilisé que par une clientèle captive ». Surtout, la fédération des usagers affirme que « le bilan énergétique d’un transfert sur route est toujours négatif dès qu’on dépasse 15 voyageurs à bord de l’autorail ». Pour la FNAUT,« ce n’est pas l’autorail qui est cher, mais la SNCF ».Et de noter que des coûts d’exploitation 30% plus élevés qu’en Allemagne seraient beaucoup plus bas si le matériel roulant et la signalisation étaient mieux adaptés à un faible trafic. En outre, des gains de productivité importants découleraient d’une polyvalence des personnels. En somme, il faudrait des opérateurs privés…