L’Association française du rail entend présenter un certain nombre de propositions qui devraient permettre à la France de continuer à jouer un rôle de premier plan au sein de l’Europe du rail.
Les membres de l'AFRA considèrent que le secteur ferroviaire ne trouvera son développement que dans un cadre concurrentiel ouvert et bien régulé en France. Et l’AFRA est plus que jamais désireuse de contribuer à la mise en place d’un système ferroviaire véritablement compétitif.
Le développement rapide des nouveaux entrants est la preuve du réel potentiel de l’activité de fret, avec des perspectives de forte croissance au cours des années à venir.
Les nouveaux entrants ont réussi à faire prévaloir auprès des chargeurs un modèle alliant productivité, sécurité et qualité de service. Ce modèle leur a permis de conquérir, en quelques années, une part de marché proche de 25 %. Elle pourrait encore s’accroître grâce à des mesures concrètes en vue d’améliorer la qualité des sillons et d’assurer une réelle égalité d’accès au réseau ferré de l’ensemble des entreprises et grâce à un renforcement des pouvoirs du régulateur.
Dans le domaine du transport des voyageurs, en revanche, l’AFRA estime que le retard accumulé par la France en matière d’ouverture de son marché pénalise aussi bien les usagers, les cheminots, les entreprises ferroviaires, les industriels, que les autorités organisatrices. Dans les pays européens où l’ouverture du transport ferroviaire est effective, les experts constatent que, sans nuire à la sécurité des passagers, le savoir-faire des entreprises concurrentes des opérateurs historiques s’est traduit à la fois par une amélioration de la qualité du service à la clientèle et une diminution des subventions publiques, alors même que la sécurité des personnes et des circulations à un haut niveau était maintenue.
Encore faut-il pour cela que toutes les conditions d’accès au réseau ferré soient réunies. Il est donc urgent que le gouvernement entame le processus législatif et règlementaire qui permettrait à toute la filière ferroviaire, et en particulier aux entreprises ferroviaires, de se préparer à une ouverture effective du marché régional et longue distance avant 2019. Cette évolution passe par le lancement sans tarder d’appels d’offres, tant pour les trains d’équilibre du territoire (TET) que pour les trains express régionaux (TER). Elle implique aussi la création de groupes de travail associant, sous la responsabilité de l’administration française, l’ensemble des acteurs concernés. Une telle opportunité est à saisir…
Alain Thauvette
Pour en savoir plus : Les propositions de l’AFRA pour une entrée de la France dans l’Europe du rail