Selon Jean-Louis Bianco, « le plan de retour à l’équilibre et de stabilisation de la dette sera défini par deux contrats décennaux de performances négociés et conclus entre l’Etat et les deux entités opérationnelles (GIU et transporteur) ». Le vrai problème est celui de la dette de RFF qui gonfle de 1,5 milliards d’euros par an et atteindra, fin 2013, 33 milliards (et 60 milliards en 2020 si rien n’est fait).
La question de la dette de la SNCF est moins problématique puisqu’elle est stable depuis deux ans hors 1Md€ de cession de créance en 2012 qui a permis de la diminuer à 7,3 milliards d’€ en fin d’année. En particulier, la capacité d’autofinancement et les investissements sont d’un montant équivalent. Il s’agirait donc d’économiser 1,5 milliards d’euros, un tiers provenant de la meilleure organisation du système ferroviaire née de la réforme, un autre tiers des gains de productivité – tout en maintenant le statut des cheminots… -, le dernier tiers résultant de la renonciation de l’Etat à percevoir de la SNCF ses impôts et dividendes qui seraient temporairement affectés au GIU. Seul inconvénient de ce plan – mais il est de taille ! – la dette du GIU commencerait seulement à décroître en 2026.