Dans la foulée de la dégradation de la note souveraine de la France, l’agence de notation Fitch a décidé, le 17 juillet de dégrader les notes AAA de la SNCF et de RFF pour les passer à AA+. Le triple A des deux entreprises publiques était déjà placé sous surveillance négative depuis novembre 2012 du fait des incertitudes entourant le projet de réforme ferroviaire.
La note accordée désormais par Fitch à la SNCF et à RFF reste cependant supérieure à celle attribuée par les autres agences de notation. Ainsi, depuis novembre 2012, l’agence Moody’s n’accorde plus qu’un Aa2 à la SNCF et Aa1 à RFF tandis que Standard & Poors attribue, depuis janvier 2012, un AA+ à RFF et un simple AA à la SNCF. Jusque-là, compte tenu du niveau extrêmement bas des taux d’intérêt, ces dégradations successives n’ont guère eu d’impact sur les coûts de refinancement des deux sociétés. Mais les agences attendent de découvrir le texte du projet de loi sur la réforme ferroviaire pour apprécier la nature juridique précise des EPIC SNCF et GIU (gestionnaire d’infrastructure unifié) et leur degré de dépendance par rapport à l’ « EPIC de tête » qui doit les chapeauter, les trois entités formant le pôle public ferroviaire. Une des caractéristiques de la forme juridique de l’EPIC est en effet de pouvoir directement bénéficier des liquidités du Trésor.