Les résultats 2012 de la SNCF présentés le 18 février sont positifs. Alors que le chiffre d’affaires du groupe est en hausse de 3% à 33,8 milliards d’euros, son résultat net a été multiplié par trois, à 383 millions par rapport à l’année précédente. En outre, la dette est en baisse de un milliard, revenant de 8,3 à 7,3 milliards d’euros. Des résultats tirés à la hausse par les transports urbains et régionaux, les TER ayant transporté 5,3% de voyageurs en plus et le Transilien 1,9%. SNCF Infra voit par ailleurs son chiffre d’affaires s’accroître de 6,4% avec l’intensification des travaux de rénovation et de modernisation.
Mais l’activité phare de l’opérateur historique, le TGV, est en nette décélération: le nombre de passagers×km n’a progressé que de 2% entre 2008 et 2012 (contre + 42% entre 2000 et 2008, porté par les ouvertures de lignes). Quant à l’activité fret (rail et route) assurée par la filiale Geodis, elle se contracte de 1,6%, avec en particulier -7,7% dans le fret ferroviaire et -4,8% dans le transport routier. Un effet de la crise, bien sûr.
La marge opérationnelle courante (avant amortissements et provisions), mesure la plus pertinente de la performance opérationnelle, est stable à 3 milliards d’euros, affectée par les baisses des branches Fret et Voyages, reculant de 9,3% du CA en 2011 à 9% du CA. À titre de comparaison, la Deutsche Bahn, qui publiera ses comptes le 21 mars, avait dégagé 13,5% en 2011). À noter que la hausse du cash flow libre et la baisse corrélative de la dette sont boostés par une titrisation de créance (946M€) liée à la nouvelle convention STIF-Transilien.