À la suite des annonces de la Première ministre Élisabeth Borne, l’Association Française du Rail (AFRA), qui rassemble les opérateurs alternatifs à la SNCF, salue un virage ambitieux en faveur du ferroviaire mais appelle à planifier au plus vite cette nouvelle stratégie d’investissements dans les mobilités. 75 milliards d’euros encore à trouver, de nombreux flous sur les investissements stratégiques, une nécessité de performance accrue chez SNCF Réseau : la nouvelle donne ferroviaire ne doit pas devenir une nouvelle « down ferroviaire ».
L’année 2023 peut devenir une grande année pour le ferroviaire français. À l’occasion de la remise du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) le vendredi 24 février, Élisabeth Borne a proposé une « Nouvelle donne ferroviaire », avec des investissements de l’ordre de 100 milliards d’euros d’ici 2040 afin de faire du ferroviaire la colonne vertébrale des mobilités.
« C’est un virage franc et ambitieux en faveur du ferroviaire, se réjouit Alexandre Gallo, président de l’Association Française du Rail (AFRA) et Président Directeur Général de DB Cargo France. La France reconnait enfin que le train sera l’un des piliers de la transition écologique et énergétique de notre pays. Nous étions nettement à la traîne par rapport à nos voisins européens, qui ont déjà lancé et financé des plans ambitieux pour le ferroviaire : il est temps que la France se raccroche à l’Europe ferroviaire. »
À l’aune de ces nouvelles ambitions, l’AFRA appelle à décliner au plus vite cette stratégie dans une loi de programmation et à réviser le contrat de performance de SNCF Réseau.
Reste en effet à financer cette « Nouvelle donne ferroviaire » : seuls 25 % du financement semblent prévus, laissant 75 milliards d’euros à trouver ! « Le succès de cette stratégie dépendra d’une programmation aussi précise que possible, sur le long terme, comprenant un financement équilibré, entre l’État, la SNCF, l’Union européenne et les collectivités locales, décrypte Franck Tuffereau, délégué général de l’AFRA. De nombreuses précisions doivent encore être apportées, comme la confirmation des investissements pour le fret ou sur les projets comme l’axe Lyon-Turin. »
Il conviendra ensuite de concrétiser cette « Nouvelle donne ferroviaire ». « C’est une nouvelle occasion d’améliorer significativement la performance et le mode de fonctionnement de SNCF Réseau, le gestionnaire d’infrastructures qui est le maillon faible du secteur ferroviaire, estime Alexandre Gallo, président de l’AFRA. La France doit mettre tous les atouts de son côté pour réussir sa transition énergétique. »
À propos de l’AFRA
L’Association Française du Rail (AFRA), créée en mars 2009, rassemble les opérateurs alternatifs à la SNCF : Transdev, Transdev Rail, Trenitalia France, Deutsche Bahn/Arriva, actives dans le transport de voyageurs ; CargoBeamer, DB Cargo France, Europorte (groupe Getlink), ETMF, LINEAS, RegioRail, T3M, Froidcombi, Captrain France, CFL Cargo France, Millet Rail, entreprises spécialisées dans le fret ferroviaire et le transport combiné ; Vossloh Rolling Stock, Alstom, constructeurs de matériel ferroviaire, la plateforme de distribution Trainline, Objectif OFP, Moreno, Akiem et AD Potentiel.
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